Bulletins / Notes de saison

Quelles perspectives pour ce millésime 2023 en Languedoc ?

La saison végétative 2023 s’achève et les vendanges ne manqueront pas de bientôt arriver. Quelques champions ont même déjà réussi à rentrer un ou deux moûts en cave !!

Précocité ? En tous secteurs, nous observons un retard de 1 semaine environ en moyenne par rapport aux dates de 2022. Ceci ne fait pas de 2023 un millésime très tardif pour autant.

Faits marquants ? Encore une fois le régime hydrique a été le juge impitoyable du fonctionnement du vignoble, et des grandes hétérogénéités qui s’y trouvent aujourd’hui. L’hiver, et le début de printemps partout très sec, ont provoqué un démarrage poussif du vignoble.

Mais par la suite, hors irrigation, deux grandes situations sont à distinguer :

  • Les zones qui sont restées irrémédiablement sèches, sans épisode pluvieux marqué et durable. La bande de plaine de Béziers à Perpignan notamment. Dans ces zones nous relevons des niveaux d’assimilations minérales très basses, les plus basses de ces 8 derniers millésimes !! L’azote peu libéré par des sols biologiquement atones induira très probablement des niveaux d’azote assimilable très faibles dans les moûts, (bien que des valeurs élevées puissent être vues en raison de la petite taille des baies par endroit), et hélas des potentiels aromatiques restreints. Les niveaux de calcium faibles ont pour conséquence une fragilité intrinsèque des baies, à surveiller en cas de retour de l’humidité début septembre. La seule bonne nouvelle pourrait provenir de la limitation du potassium, induisant des pH plus bas. Cependant ceci pourrait rendre plus difficile la maturation de certains cépages tardifs dont les besoin en potassium sont élevés, si les conditions d’automne étaient plus fraîches (Grenache, Mourvèdre).
  • Les zones qui ont connu des épisodes de pluies et d’orages, parfois important. Là les assimilations minérales ont été bien meilleures, et les potentialités sont là, évidemment hors ravages du mildiou, qui aura été particulièrement violent dans certains secteurs (sans commune mesure cependant avec ce qu’on subit certains vignobles océaniques).

 

Nos préconisations (très globales) :

  • Cette fois, il est hélas un peu tard pour corriger une nutrition largement défaillante de 2023 dans les zones les plus sèches. Quand les sols sont inactifs faute d’eau, des actions restent possibles, sauf sur les cas les plus extrêmes que nous avons pu voir cette année. Bien entendu, mesurer le fonctionnement de la vigne dès le débourrement par des analyses pétiolaires a été
    un facteur d’anticipation et d’action efficace. Et l’irrigation est un levier déterminant.
  • Il peut être encore temps de réaliser quelques apports foliaires d’azote sur les cépages tarifs en cours de véraison (même en rouges !). Attention cependant à ne pas aggraver les situations de stress hydrique par ce geste. Ces apports ne sont hélas pas vraiment possibles en bio, faute de produits suffisamment concentré. En cas de carence et de rendements importants sur
    cépages rouges tardifs, des apports de potassium sont possibles jusqu’à 15j avant vendanges.
  • Après récolte, et avant chute des feuilles, intervenir fortement par tous moyens possibles (irrigation, apports foliaires, etc…), pour stimuler la physiologie et le fonctionnement des sols, et aider à une mise en réserve dont on peut craindre qu’elle soit médiocre.

2023, aura à nouveau martelé l’importance de l’eau pour le fonctionnement de la vigne, ET des sols qui la porte et la nourrit. Dans ce contexte, et quoi qu’on en dise, l’irrigation constitue un outil indispensable, non pas seulement pour assurer une quantité de production, mais aussi, et surtout (!), pour assurer la qualité du fonctionnement de la physiologie de la vigne, et en amont celui de la biologie des sols, qui a besoin d’eau ! Dans nos territoires qui connaissent une dynamique de désertification, notre capacité à irriguer, est une des clés déterminantes de la santé des sols, et d’une agriculture durable, en 2023, mais aussi, et inexorablement, pour les années devant nous…

Réserve hivernale de la vigne

Note de saison – Estimer les niveaux de mises en réserve de la vigne par l’analyses de sarments. 

L’analyse de sarments est le reflet des mises en réserve de la vigne. Elle est très dépendante des conditions de fonctionnement physiologique de la vigne au cours du cycle précédent jusqu’à la chute des feuilles. Les conditions climatiques du millésime précédent ont un rôle prépondérant sur ces réserves. La qualité et la quantité de ces réserves vont directement impacter les conditions de débourrement de la vigne ainsi que le début de sa croissance.

 

Connaître les mises en réserve des vignes permet donc :

  • d’anticiper le démarrage du millésime
  • de se donner l’opportunité d’accompagner précocement la vigne en fonction de son équilibre.

 

Découvrez notre analyse des niveaux de mises en réserve de la vigne en ce début d’année 2023 :

 

Pour plus d’informations sur les analyses de sarments, contactez nous ou rendez-vous sur : http://srdv.fr/analyses/#analyse_sarment

Pour suivre nos actualités et points techniques, abonnez vous à notre page Linkedin.

Vigne stade fermeture de grappe

Notes de saison juillet 2022 – stade taille de pois

Les chaleurs enregistrées depuis la dernière note de saison ont engendré une accélération importante des stades phénologiques. La majorité des parcelles ont aujourd’hui atteint la fermeture de la grappe : le millésime s’annonce précoce.

A ce stade de taille de pois, nos parcellaires de références nous permettent d’avoir une vision sur les secteurs du Languedoc, de la Vallée du Rhône ainsi que du Bordelais et du Sud-Ouest en termes de précipitations et de niveaux d’assimilation   :

Pour plus d’informations sur les analyses pétiolaires, n’hésitez pas à contacter notre équipe d’ingénieurs-agronomes et œnologues : cliquez ici.

Note de début de saison 2022 – Nouvelle-Aquitaine / Sud-Ouest

Les fortes chaleurs ont conduit à un avancement très rapide de la végétation.

Nous vous proposons, au travers des premières analyses de pétioles, de faire un point sur les dynamiques d’assimilations et de caractériser les grandes orientations du millésime.

Prochaine étape : l’analyse au stade de taille pois.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour accéder à l’article spécial Nouvelle-Aquitaine / Sud-Ouest :

SRDV – Note de saison 2022 : Boutons Floraux Séparés Nouvelle-Aquitaine / Sud-Ouest

Note de début de saison 2022 – Côtes du Rhône

Les fortes chaleurs ont conduit à un avancement très rapide de la végétation.

Nous vous proposons, au travers des premières analyses de pétioles, de faire un point sur les dynamiques d’assimilations et de caractériser les grandes orientations du millésime.

Prochaine étape : l’analyse au stade de taille pois.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour accéder aux articles spécifiques à la Vallée du Rhône :

SRDV – Note de saison 2022 : Boutons floraux séparés Côtes du Rhône Nord

SRDV – Note de saison 2022 : Boutons floraux séparés Côtes du Rhône Sud

Note de début de saison 2022 – Languedoc-Roussillon

Les fortes chaleurs ont conduit à un avancement très rapide de la végétation.

Nous vous proposons, au travers des premières analyses de pétioles, de faire un point sur les dynamiques d’assimilations et de caractériser les grandes orientations du millésime.

Prochaine étape : l’analyse au stade de taille pois.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à l’article spécial Languedoc-Roussillon :

SRDV – Note de saison 2022 : Boutons floraux séparés Languedoc-Roussillon

Réserve hivernale de la vigne

Notes de saison – mises en réserve hivernales

Quels niveaux de mises en réserve des vignes cette année ?

Les conditions climatiques du millésime précédent ont un rôle prépondérant sur les réserves de la vigne. La qualité et la quantité de ces réserves impactent directement les conditions de débourrement et le début de la croissance. Connaître les mises en réserves permet donc d’anticiper le démarrage du millésime, et d’accompagner précocement la vigne en fonction de son équilibre.

Comment les vignes ont-elles réagi suite à un millésime 2021 inédit ?

Pour plus d’informations sur les analyses de sarments, contactez nous ou rendez-vous sur : http://srdv.fr/analyses/#analyse_sarment

Pour suivre nos actualités et points techniques, abonnez vous à notre page Linkedin.

Estimer la mise en réserve de la vigne

Etat des lieux de la mise en réserve de la vigne

Comment estimer la mise en réserve de la vigne ?

A l’automne, après la chute des feuilles, les vignes entrent en repos végétatif. Depuis la véraison, elles ont mis en réserve les éléments nutritifs et les réserves énergétiques qui impacteront la qualité de leur débourrement et leur croissance végétative au printemps suivant.

Avant de tailler, c’est le moment d’estimer les mises en réserves des vignes grâce à des analyses de sarments. Ces analyses permettent d’estimer la qualité et la quantité des réserves en mesurant précisément l’amidon, les sucres solubles, les macro-éléments (N, P, K, Ca, Mg) et oligo-éléments (Fe, Mn, Cu, Zn, B).

On peut ainsi anticiper les carences et piloter d’éventuels apports (foliaires ou fertirrigants) au printemps dès les premiers stades de croissance.

Suite au gel du mois d’avril 2021, les vignes gelées ont consommé deux fois leurs réserves en éléments nutritifs. Cependant, la fin de saison humide sur de nombreux secteurs a permis au végétal de fonctionner correctement. On retrouve donc des situations très hétérogènes sur lesquelles il est pertinent de faire un point.

Pour plus d’information cliquez ici : http://srdv.fr/wp-content/uploads/2019/12/Sarments_SRDV-compresse%CC%81.pdf

N’hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

Vigne stade fermeture de grappe

Notes de saison – stade Taille de pois / Fermeture de grappe

Aujourd’hui, la plupart des vignes atteignent le stade Fermeture de la Grappe voire début véraison. Les analyses pétiolaires à ce stade permettent une bonne visualisation de l’équilibre K/Mg mais également d’envisager les derniers apports avant Véraison ou en encadrement de véraison. Ce stade est particulièrement intéressant pour le pilotage d’apports potassiques pour la gestion de la maturation ainsi que le pilotage de la teneur en Potassium dans les moûts.

A ce jour, le millésime se caractérise par d’importantes hétérogénéités climatiques : le fort déficit pluviométrique du Roussillon et du Narbonnais contraste avec les pluies à répétition du Bordelais et les orages bienvenus dans le Rhône.

La pression phytosanitaire et les assimilations minérales sont donc contrastées, avec quelques blocages physiologiques conséquences de la sécheresse d’un côté et des situations de surconfort hydrique de l’autre.

Nos parcellaires de références nous permettent d’avoir une vision sur les secteurs du Languedoc, du Bordelais, ainsi que des Côtes du Rhône méridionales et septentrionales au stade taille de pois :

Pour plus d’informations sur les analyses pétiolaires, contactez-nous ou rendez-vous sur : http://srdv.fr/analyses/#analyse_petiolaire

Note de saison 2021- Boutons floraux séparés Bordeaux Nouvelle Aquitaine

Les premières analyses de pétioles au stade Boutons Floraux Séparés (BFS) sur nos parcelles de référence permettent de dégager les grandes tendances du millésime en terme d’assimilation de la vigne.

A quoi servent les analyses au stade BFS ? 🤔
Les analyses à ce stade précoce permettent d’évaluer très tôt les déficits potentiels, de pouvoir anticiper l’apparition de carences, notamment en Fer et en Azote, et de prévoir des traitements en encadrement de Floraison.

Nous avons donc synthétisé les résultats rencontrés dans le bordelais. Cette synthèse permet de vous proposer une vision d’ensemble du millésime en cours.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à l’article :

SRDV – Note de saison 2021 : Boutons floraux séparés